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Open Space : halte aux bruits et au stress contre-productif

Revêtement de sol | Acoustique Bureaux | Forbo Flooring Systems

Apparus dans les années 1990, les open space se sont répandus à grande vitesse dans nos entreprises, portés notamment par la promesse d’une diminution d’environ 30% des surfaces dévolues habituellement aux bureaux.

Cependant, le baromètre 2014 de l’observatoire Actineo nous révèle que si 22 % des Français se plaignent en moyenne de leur environnement de travail, la proportion monte à 39% lorsqu’ils évoquent l’aménagement de cet espace, et même à 56% pour les usagers d’open space. Un chiffre cohérent puisque, globalement, l’ennemi au bureau, c’est le bruit, avec des nuisances sonores, qui perturbent 52 % des salariés, tandis que l’air qu’ils respirent entre pour 32% dans leur mécontentement.

Il y a certes une lecture sociologique de ce mécontentement plus prononcé chez les français que chez leurs collègues scandinaves par exemple. La France fait notamment partie des pays où persistent les bureaux individuels : un tiers des actifs en sont équipés quand 3 salariés sur 4 au Royaume-Uni travaillent dans des bureaux collectifs. Cette résistance serait la marque d’une organisation du travail où la notion de hiérarchie et de ses attributs, par exemple un bureau isolé, reste très présente : « Les Français sont attachés aux signes statutaires et les cadres intermédiaires en open space ont un sentiment de déclassement », note par exemple Alain d’Iribarne, responsable du conseil scientifique d’Actineo.


Lutter contre le stress et motiver les occupants


Toujours est-il que dans ces bureaux ouverts, plusieurs facteurs (bruit de fond élevé, distance trop proche et/ou séparation inappropriée entre postes de travail, manque d’isolement…) constituent de mauvaises conditions acoustiques qui peuvent engendrer le manque de concentration, de confidentialité, d’attention ou la baisse de la productivité.

Faudra-t-il un jour revoir entièrement la copie de ces espaces pensés trop vite, et sous le seul angle de l’économie immobilière ? Nous n’en sommes pas là et, heureusement, des solutions d’améliorations existent, à base de cloisons discrètes, mais aussi de choix intelligents au niveau des revêtements de sol et des éléments d’aménagement intérieur.


Mesurer le bruit


Pour commencer, il est important d’objectiver la nuisance, avec des mesures que l’on pourra partager avec les occupants, dans l’objectif de leur faire constater par la suite les améliorations obtenues. Il existe justement une norme pour les paramètres acoustiques dans ces environnements de travail. En effet, la norme NF EN ISO 3382-3, troisième partie de la norme NF EN ISO 3382, spécifie les méthodes de mesurage des propriétés acoustiques des bureaux ouverts avec mobilier. Les résultats obtenus correspondent aux conditions acoustiques perçues par leurs occupants. Ces mesurages sont réalisés lorsque le personnel est absent mais dans la journée afin de prendre en compte les bruits du quotidien.


Se concerter et jouer des cloisons


Il sera toujours préférable, lors d’un projet d'aménagement, de se concerter avant les travaux, pour éviter des critiques ultérieures. Il faudra notamment interroger chaque équipe sur ses besoins quotidiens, son organisation du travail et sur le niveau sonore toléré pour ne pas entacher sa productivité. " Il faut mettre la fonction et l'utilisateur au centre pour que l'aménagement soit réellement efficient et productif. Le niveau acoustique satisfaisant pour l'utilisateur peut être très différent d'un lieu à l'autre ", rappelle Patrick Tayar (MTOP).

Cette base de discussion posée, au travail ! Regrouper les personnes d’un même service dans des espaces délimités par des cloisons, tout en maintenant des espaces personnels pour chacune d’entre elles (meubles à mi-hauteur, cloisonettes de bureau de 30 à 40 cm), va déjà permettre de limiter les bruits perçus comme intempestifs car inutiles, dans l’environnement de chaque salarié. Il ne faut pas non plus d’installer le responsable dans un bureau individuel fermé et accolé, afin d'éviter d'éventuels tensions et conflits entre les salariés.


Du plafond… aux sols!


La hauteur de plafond influencera également le niveau de bruit dans l’open space. Plus l’espace est important, plus les bruits se diffusent et deviennent gênants. Dans une salle de 20 m2, une hauteur de 2,70 m est acceptable. En revanche, ce n’est plus du tout suffisant pour une surface de 300 m2 par exemple.

La texture des murs et le revêtement des sols comptent également. Selon les matériaux utilisés, le coefficient de réverbération acoustique peut grandement varier. Ainsi, une paroi en verre absorbera très peu les ondes sonores : elle en renverra la majeure partie. A l’inverse, la moquette au sol est hautement recommandée pour atténuer le bruit ambiant et éviter la résonnance. " Plus les matériaux présents dans vos locaux sont durs, plus ils vous renvoient le bruit, résume Jean-Marc Cantrelle, directeur général d'Espace Aménagement. Souple, la moquette est ainsi plus acoustique que le parquet, mais incontestablement moins hygiénique ». Du coup, l’installation d’un sol PVC avec ses qualités antibactériennes et sa facilité d’entretien, surtout s’il est doté d’une sous-couche acoustique, propose une alternative séduisante. D’autant qu’avec les efforts des fabricants (*), les variations esthétiques, le zoning pour délimiter espaces de travail, circulations ou espaces détentes, apportent encore des possibilités aux architectes d’intérieur.


Dans open space, il y a le mot espace….


N’oublions pas, pour terminer, que chacun d’entre nous possède son propre degré de tolérance au bruit. En la matière, la taille des locaux et l’espace disponible ont une importance considérable dans un open space. Les spécialistes de l’aménagement intérieur et les experts de l’ergonomie au travail de l’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité) s’accordent par exemple sur une fourchette de 10 à 12 m2 de surface disponible par individu. Sous cette barre, les mesures antibruit n’auront qu’une efficacité marginale. Dans les open space français, la moyenne réelle oscillerait entre 6 et 8 m2…


(*) Chez Forbo, par exemple, la gamme de PVC acoustiques