Des motifs variés pour les sols : les EHPAD disent non à la monotonie
Une ambiance hôtelière plutôt que celle d’un hôpital... En quelques mots, David Mosse, architecte DPLG associé à Frédéric Gimmit au sein du cabinet marseillais Mosségimmig résume bien une évolution de fond des EHPAD, depuis plusieurs années. Désormais sous la compétence des départements, ces établissements qui accueillent des personnes dépendantes, veulent apparaître sous un jour nouveau, et surtout plus attrayant, aussi bien pour les résidents que pour leurs familles lors de leurs visites.
« Il y a beaucoup de justifications à cette tendance » poursuit l’architecte. « Les bienfaits d’ambiances plus douces, l’intérêt de limiter les réverbérations de la lumière sont aujourd’hui des raisons bien connues. Sans compter que le confort des chambres ou des espaces communs rassurent les familles qui repartent en quelque sorte déculpabilisées après une visite à leurs parents ».
Des gammes de sols souples qui épousent l’évolution
Pour l’établissement de Martigues (13), le cabinet a pu travailler avec une maîtrise d’ouvrage ouverte à cette recherche d’un nouveau confort. « Ce n’est pas toujours le cas et c’est dommage, car nous avons la possibilité aujourd’hui, grâce à l’élargissement des gammes des fabricants, de proposer une palette beaucoup plus étendue de solutions. Pour les murs, les sols ou même le mobilier, que nous avons ici traité dans les ambiances scandinaves ». A condition de demeurer dans les budgets, la créativité a donc tout loisir de s’exprimer. Et David Mogi ne cache pas qu’il apprécie la nouvelle équation : « Les produits disponibles sur le marché, lors de nos premiers EHPAD réalisés au début des années 2000, n’offraient pas encore toutes ces possibilités ». Sans doute le cabinet bénéficie-t-il aussi d’une écoute plus attentive des donneurs d’ordre, après avoir multiplié les références dans le domaine.
Des contraintes qui restent fortes sur les sols
Ce qui ne le dispense pas de respecter les contraintes qui restent élevés dans les EHPAD, « à peine un cran en dessous de celles dans les hôpitaux ». Concernant les sols, les exigences portent essentiellement sur les facilités de nettoyage et le respect de l’hygiène. Et en sus, dans les salles de bains des 90 chambres, sur l’anti-glissance.
« Nous avons travaillé dans ces pièces d’eau avec la nouvelle gamme Sarlibain de Forbo, bien évidemment dans le respect de la réglementation, grâce aux cristaux inclus dans le revêtement PVC. Autre avantage de ces lés, posés en remontant sur les murs, l’absence de joints à leurs bases. Les soudures sont réalisées à la verticale et sur la longueur de la pièce, ce qui limite les risques d’infiltrations. De même, le siphon proposé par Forbo s’intègre parfaitement sur ce point avec le reste du revêtement ».
Dans les chambres, un linoléum (Marmoleum) s’harmonise avec le Sarlibain des salles de bains, en un camaïeu que David Mosse a visiblement apprécié : « Cela donne une ambiance chaleureuse et haut de gamme. Il y a de nombreux tons et motifs disponibles ». A l’intersection des deux pièces, une porte coulissante permet de masquer le joint au mastic qui assure une parfaite étanchéité. « De toutes façons, le siphon de la pièce d’eau est placé à l’opposé de la communication avec la chambre, ce qui limite les risques d’humidité dans cette dernière ».
Des motifs qui tracent des lignes… de vie
Enfin, dans les circulations et les espaces communs, le choix s’est porté sur la version Striato du linoleum Forbo, « un motif de style travertin qui se décline sur plusieurs couleurs et orientable, ce qui permet de créer des ambiances différentes sans marquer trop fortement les délimitations d’espaces ». Décidément, David Mossé aime la nuance et les nuanciers des fabricants de sols !