
C’était inéluctable avec la crise sanitaire, mais aussi à cause des difficultés de finalisation des nouvelles règles du jeu pour le bâtiment. La RE 2020 n’arrivera finalement pas avant la mi 2021, au mieux. Un délai mis à profit pour peaufiner le texte qui va définir pour les trente ans à venir le chemin à suivre pour des immeubles et des maisons toujours plus décarbonés. Les revêtements de sol sont évidemment de la partie.
Comme son nom l’indique, la RE 2020 (RE pour réglementation environnementale, qui prend le relais des RT qui ont précédé, avec T pour thermique) était censée paraître… en 2020. Mais les retards dans les phases de concertation avec les nombreux acteurs concernés dans le bâtiment, auxquels s’est ajoutée la crise sanitaire, ont justifié le report de sa sortie à l’été 2021. C’est du moins ce qu’annonce désormais le ministère de la Cohésion des Territoires.
Ce décalage pourrait être une bonne chose. Car la RE 2020 est particulièrement ambitieuse. Elle introduit en effet la notion d’ACV (analyse du cycle de vie) dans la conception et l’exploitation des bâtiments, avec pour objectif de mener à une baisse considérable des émissions de carbone et des gaz à effet de serre, dans le secteur de la construction.
La période de concertation, qui s’est ouverte dès 2016, avec le lancement de l’expérimentation E+C- (label Energie Carbone), va donc encore pouvoir continuer. L’objectif est désormais de concilier ces objectifs environnementaux élevés, avec les contraintes techniques et économiques qui pèsent aujourd’hui encore plus lourd sur les acteurs de terrain. Un certain nombre de points semblent acquis, d’autres moins.
Comme l’écrit le site BatiActu, malgré ces retards, « la RE2020 reste le symbole d’un basculement majeur dans l’histoire récente du secteur de la construction (…) En ligne de mire, il y a l’atteinte, en 2050, des objectifs de la stratégie nationale bas carbone (SNBC). Trente ans durant lesquels, dans le neuf puis, demain, dans la rénovation, le bâtiment qui représenterait 20% des émissions de gaz à effet de serre en France, devra être en mesure de rentrer dans le rang. Cette évolution n’ira pas sans un remodelage de la filière, des compétences attendues de chaque acteur, et des matériaux et types de chauffage les plus communément utilisés ». Dans un tel contexte, les fabricants de solutions comme Forbo pourront jouer un rôle prépondérant d’accompagnement des donneurs d’ordres mais aussi des professionnels de terrain que sont les soliers.