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Il faut cinq ans environ pour former un "solier" complet

Revêtement de sol | PVC marchand | Forbo Flooring Systems

Vous êtes directeur général de la société Marchand. Quelle est votre activité ?


Maxime MURAT, Directeur Général, Sté MARCHAND: La société existe depuis plus de 60 ans, depuis 1946 exactement. Elle opère principalement dans la Marne, et dans les départements limitrophes.

Ses 40 salariés ont pour spécialité les sols, décor, les peintures et décorations intérieures (revêtements muraux, stores, vitrophane), les résines de sol, le ravalement et l’isolation thermique par l’extérieur. Notre activité s’exerce auprès des marchés privés et publics (bureaux, commerces, hôtellerie administrations, bâtiments hospitaliers et assimilés, éducation et culture), et chez des particuliers sur référencement, plus rarement dans les logements collectifs.

La moitié de nos collaborateurs ont des activités de pose de revêtements, mais ils sont par nature polyvalents, en particulier avec les activités de peinture.



D’où viennent-ils ? Y-a-t-il des formations initiales typiques pour les « soliers » ?


Maxime Murat : Une partie d’entre eux ont bénéficié d’une formation technique, de type BP ou CAP dans des lycées spécialisés. Mais ils sont nombreux à se former aussi « sur le tas ». Et nous avons aussi de nombreux arrivants, en cours de reconversion professionnelle : dans ces cas-là, nous passons bien souvent des contrats en alternance.

Du fait de la diversité et de la nature de ces parcours initiaux, la formation continue est une excellente solution pour monter le niveau de qualification de nos ouvriers. Nous utilisons beaucoup les écoles de formation des fabricants de revêtements de sol, en particulier sur Reims celle de Forbo, qui présente l’avantage de la proximité géographique.

Il faut environ 5 ans pour finir de former un bon solier, grâce à ces compléments à leurs formations initiales.

Quel est le parcours classique du solier, en termes de formation ?


Maxime Murat : Dans un premier temps, il est important que l’ouvrier maîtrise les techniques de préparation de sols. Ensuite, il va apprendre les techniques de pose, plus ou moins complexes, et notamment les calepinages possibles avec les différents types de revêtements.

Par la suite, les formations se spécialisent sur des types de pose – par exemple les systèmes douches, les remontées de plinthes, les soudures à chaud -, des types de revêtements comme le linoleum et des produits plus techniques, en particulier les systèmes électro-conducteurs utilisés dans les blocs opératoires et autres salles informatiques, ainsi que les sols sportifs.


Les clients de Marchand sont-ils sensibles à vos efforts pour la formation de vos collaborateurs ? Acceptent-ils de les rémunérer ?


Maxime Murat : Nous ne facturons pas forcément nos services plus chers, mais nous attendons de nos clients une reconnaissance technique, qui s’avère primordiale pour gagner les contrats. La plupart du temps, cette reconnaissance existe ; mais parfois, nous perdons des appels d’offres face à des moins-disant. Il faut alors avoir la patience d’attendre que le chantier se déroule, que le fournisseur choisi montre ses limites faute de formation de ses ouvriers, pour que le client revienne finalement vers nous, avec par exemple, de nouvelles exigences sur les agréments de pose proposés par les fabricants de sols PVC. Ce que nous pouvons bien entendu leur fournir car, clairement, nous jouons sur la durée dans nos relations avec les donneurs d’ordre.